Contrôleur aérien, un métier exigeant mais passionnant

Publié le mercredi 21 avril 2010 à 11:21

Le métier de contrôleur aérien est éprouvant, il exige une forte capacité de concentration, une grande résistance au stress, une condition physique irréprochable et demande surtout un sang-froid exemplaire. Le contrôleur tient compte de plusieurs facteurs avant de donner des instructions aux pilotes : facteurs météorologiques, fiche technique de l'avion, nombre d'avions dans la zone de contrôle, plan de vol, etc. Les instructions sont transmises par radio, la langue de communication est le français si le pilote est francophone, autrement l'anglais est de mise.

Les contrôleurs aériens ne travaillent pas toujours dans la tour de contrôle d'un aéroport. En effet, ils peuvent également exercer leurs fonctions dans des centres de contrôle en route. Dans ce cas, ils jouent le rôle d'aiguilleurs du ciel et prennent en charge tous les avions qui se trouvent dans l'espace aérien d'un pays.

Le métier de contrôleur aérien

Le contrôleur aérien prend en charge tous les vols qui se trouvent dans la zone de contrôle d'un aéroport. Il donne aux pilotes toutes les instructions qui lui sont nécessaires pour décoller, pour atterrir ou pour survoler l'espace aérien contrôlé par l'aéroport. Il doit être en mesure de faire face à toutes les situations et de prendre la bonne décision au bon moment. Quand un avion quitte sa zone, le contrôleur doit informer les contrôleurs des centres en route pour prendre le relais.

Les contrôleurs travaillent toujours à deux : le premier prend en charge les strips tandis que le second s'occupe de la communication avec les pilotes. Les strips sont des bandes de papier qui contiennent toutes les indications concernant un vol pénétrant dans la zone de contrôle d'un aéroport. Ces indications comprennent notamment la provenance et la destination du vol, son indicatif d'appel radio, son plan de route, les caractéristiques de l'avion ainsi que l'altitude de vol. Le contrôleur note sur le strip toutes les indications qu'il donne au pilote. Le strip est en outre une pièce d'archive prouvant que l'avion a bien été pris en charge par l'aéroport.

Pour éviter les collisions, le contrôleur utilise la technique de séparation qui consiste à entretenir une distance minimale entre deux avions. Il informe également le pilote de la position d'un autre avion qui pourrait se trouver sur sa route. Le contrôleur est responsable pénalement en cas d'accident dont l'erreur lui est imputable. De ce fait, ce métier ne tolère aucune inattention et les horaires de travail, strictement règlementés, ne peuvent souffrir d'aucun retard : trois jours de travail suivis de trois jours de repos, pause obligatoire après deux heures de travail. De plus, il est important de faire remarquer que ces horaires ne tiennent compte ni des week-ends ni des jours fériés.

Comment devenir contrôleur aérien ?

Pour devenir contrôleur aérien, il faut obligatoirement passer par l'Ecole Nationale de l'Aviation Civile (ENAC) de Toulouse en vue d'obtenir le diplôme d'Ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ICNA). Pour participer au concours d'admission, il faut être de nationalité française et être âgé entre 18 et 26 ans. Les candidats admis passent ensuite des tests médicaux pour mesurer leur aptitude physique. Quant aux diplômes exigés, il faut avoir au minimum un bac scientifique (L2, DUT, classes préparatoires, BTS). Chaque candidat doit également maîtriser parfaitement la langue anglaise, langue universelle de la navigation aérienne.

Le concours a lieu chaque année et l'inscription est ouverte entre le mois de décembre et le mois de janvier. Les candidats passent les épreuves écrites en avril et seuls les candidats qui ont été jugés admissibles passent les épreuves orales du mois de juin. A l'écrit, les candidats doivent traiter des sujets de mathématiques, de physique et de français. Chaque épreuve se présente sous forme de questions à choix multiples (QCM), dure 4 heures et est affectée d'un coefficient 2. L'épreuve d'anglais, quant à elle, dure 2 heures mais elle est cependant affectée d'un coefficient 3. Les candidats doivent également passer une autre épreuve obligatoire au choix entre les sciences industrielles, la physique et les mathématiques. Cette dernière épreuve dure 4 heures pour un coefficient 3. Enfin, pour glaner quelques points supplémentaires, les candidats peuvent passer une épreuve facultative (deuxième langue vivante ou connaissances aéronautiques). Enfin, il est à noter que les candidats admissibles à l'écrit repassent les mêmes matières à l'oral.

Les candidats définitivement admis perçoivent une rémunération dès le début de leur formation, à condition qu'ils s'engagent à travailler pendant sept ans dans la fonction publique après l'obtention de leur diplôme. La formation dure trois ans et comporte des cours théoriques de 18 mois en alternance avec des stages sur terrain (séjour dans un pays anglophone, stage en tour de contrôle, etc.).

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